Le littoral est privé de dessert !

#8
Aujourd'hui, si vous le permettez, je parlerai de vous, nous, toi, moi. 
A l'heure où je pose ces quelques mots sur une page immaculée, un bras de fer se joue en coulisse afin de permettre d'accéder ou non à la mer. Je lis, ici et là, que la mer est l'ADN des riverains côtiers. Je ne sais pas si c'est la réalité, je ne me suis même jamais posé la question de cette manière  tellement ce monde fait parti de moi. Mon premier contact avec l'élément salé remonte à ... je ne m'en souviens pas véritablement. Je n'ai pas de photos pour remonter ce souvenir. Je devais certainement avoir les pieds sur la grève avant même de savoir marcher ! Je me souviens juste avoir appris à "nager" alors que je venais tout juste d'avoir cinq ans. Je suis passé par dessus bord du canot de mon père. Rattrapé par le maillot par ma marraine, elle entreprit ensuite de me montrer comment nage les grenouilles !!! Il s'agit de mon premier souvenir dynamique d'un bord de mer que je ne quitterai qu'en pointillé. 


De cette époque lointaine à aujourd'hui, il y a eu tous ces moments, ces instants de vie. Les courses du tour de France gravés sur le sable blanc. Les billes de goudron d'un Torrey-Canyon faisant avancer nos petits cailloux représentant les idoles de l'époque. La seule compétition nous permettant d'être tout à la fois Poulidor, Merckx ou Ocaña !  Il y a surtout eu l'apprentissage de la grève, la pêche à pied ou encore de la navigation entre les rochers. Les jeux Olympiques organisés sur les dunes... Le drame social et écologique de l'Amoco Cadiz, l'Erika et tant d'autres... Il y a eu les parades amoureuses sur les plages d'un littoral confident des amours naissants. Les mots écrits qu'une prochaine marée viendra effacer afin de préserver un secret de Polichinelle. Le premier baisé, timide, donné sous la lumière clignotante d'un phare. Afin de perdurer, nous avons, bien souvent inconsciemment, transmis nos souvenirs à nos enfants. A leur tour ils/elles se l'approprieront à leur convenance. 


La mer est dépositaire de nos joies et de nos peines. Elle est tout à la fois un lieu de plaisir, de travail et parfois de drame. Qu'elle soit déchaînée ou au contraire plate et limpide comme l'eau d'un lac, elle fascine. Elle est synonyme de bien-être. Elle apaise, rend philosophe. Sans le rendre bon, ce n'est pas son rôle, elle rend l'Homme meilleur, humble. Le bras de fer s'est terminé d'une façon inattendue, disons d'une manière politique. C'est en quelque sorte, une victoire à la Pyrrhus, l'exécutif ayant décidé de ne pas prendre de décision en laissant le libre arbitre aux maires et aux préfets. J'ai hâte de converser à nouveau avec celle qui sait tout de moi. De la prendre par la main et de me laisser bercer au rythme des vagues qui viennent lécher le sable immaculé. De regarder mon nouvel horizon et de la rassurer, tu m'as manqué, je suis de retour...

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Commentaires

  1. Juste entendre son murmure et sentir son air iodé.... Voir les couleurs du ciel s refléter, passant d'un vert émeraude au gris foncé... Ma grève me manque. Tu nous transportes dans de délicieux souvenirs.... Tes textes sont magnifiques.

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  2. J'aimerais tant retourner voir la mer ( une fois guérie) ! Réentendre le clapot des vagues ..... Faire des photos de paysages qui manquent tant et partager avec mes Amies/Amis !! Hâte de revoir tes clichés et des textes !
    A toi notre Ami Dom' : MERCI

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Dominique