Andy danse

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage…"
C’est par ces quelques mots organisés par Joachim Du Bellay que Gaëlle Penduff clôture les ateliers de « Andy Danse » qui se sont déroulés au Quartz. Durant deux jours, sous la houlette de Franck Kuntz, chorégraphe, yogiste et créateur de YaNada, des danseuses et danseurs atteint de lourdes pathologies ont (re)pris leur corps en main afin d’explorer des horizons incertains. La magie a opéré rapidement. D'une voie douce parfois à la limite de la perception, l’artiste propose à ses danseuses et  danseurs d’évoluer tout en volupté.



C’est un ballet qu’offre ces "petits rats" qui tour à tour sont acteurs puis chorégraphes de ce corps meurtri par la souffrance qui les positionne souvent en situation de handicap. Ils s’évadent, pleurent, rient, aiment, … s’aiment. Ils témoignent des difficultés du quotidien, de l’envie à foison du sourire d’un inconnu. De ce regard qui les mènerait au Mont Palatin. Ils sont beaux nos artistes, l'émotion irrigue les yeux des affranchis. "Il y a de l'Amour, c'est ce que je ressens" confie Franck Kuntz. Les ateliers d' "Andy danse" ont perturbés les malades...


La bienveillance affichée des acteurs n'a pas empêché de repousser ses limites. Certains s'étonnaient avec humour et sans déplaisir de ressentir des douleurs musculaires... La vie n’est pas toujours rose, comme le flamant... assure Mickaël lors d'un exercice ou le danseur et le chorégraphe ne font plus qu'un. Se mouvoir au milieu des autres, se toucher, se regarder, s'accompagner... Elles - Ils ont (ré)ouvert le clos de ce corps qui les fait tant souffrir. Et si la danse avait le pouvoir qu'octroie la poésie ?