The Stranglers

Il n'est pas simple d'épingler les Stranglers à un style musical. Les britanniques présents sur la scène internationale depuis 1974, sont associés à la première vague punk. Au fur et à mesure de l'évolution de leur art et des membres qui forment le groupe, ils s'évaderont vers d'autres styles musicaux. C'est ainsi que tour à tour ils s'ouvrent, avec succès, les portes du rock, de la new wave, du pop rock ... mais également  des musiques afro-américaines. Leur style s'adresse à un très large auditoire.


Enfant de "Féline" (1983), il me faut attendre trois ans avant de véritablement craquer sur le neuvième album des "Egorgeurs". "Dreamtime" (1986), dans la lignée de "Aural Sculpture" (1984), tourne définitivement une page au cynisme affiché par le groupe durant les neufs premières années de la formation. "Dreamtime" donne vie à une des plus belles mélodies du groupe, "Always the Sun" dans un album entièrement consacré à la revendication anti-nucléaire, pro-arborigène et anti-apartheïd. Des valeurs qui font écho au jeune homme que j'étais à l'époque.


En guise d'amuse bouche, la bande à JJ annonce la couleur avec "Toiler on the Sea" issu du troisième album du groupe, "Black and White" (1978). Du reste, Tank, le dernier morceau du concert fait à nouveau référence à cet album . Le public de La Carène en a eu pour ses tympans. La musique a continué à résonner longtemps après les dernières notes d'une formation en pleine forme. Le public brestois est très poli d'après JJ, beaucoup trop, imagine le shakespearien Baz ! En tout cas, c'est à l'unisson que britanniques et bretons ont chanté un hymne qui sied bien à une Bretagne "Always the Sun" !


Jean-Jacques Burnel ; chant, basse (depuis 1974), membre fondateur
Dave Greenfield ;  chant, claviers (depuis 1975)
Baz Warne ; chant, guitare (depuis 2000)
 ; batterie 



Salle de La Carène, Brest, mardi 28 novembre 2017