En route vers le Cap Nord, de Plouguerneau à Hyltebruk
Et voilà, c’est reparti ! Un nouveau petit tour en Europe, la tête pleine d’envies de découvertes et de dépaysement, histoire de faire un bon ménage des méninges. Cette fois, cap sur les pays d’Odin !
Nous quittons donc notre petit coin de terre bretonne avec un peu d’avance. L’idée de prendre la route le 13 juillet à 13h13 nous faisait bien sourire... Finalement, il est 12h47 — soit 13h moins 13 — on n’est pas si loin du compte !
L’objectif du jour est simple : avaler des kilomètres, s’éloigner le plus possible pour se rapprocher du grand nord. Pas de point de chute précis, pas de plan figé — juste la route et la liberté. L’aventure, c’est l’aventure !
Direction plein nord. En chemin, nous profitons des feux d’artifice des villages longeant l’autoroute A1 — ambiance de veille de 14 juillet oblige. Première halte à proximité de Lille, sur l’aire de repos de Wancourt-Est : 707,9 kilomètres au compteur. La route est lancée.
💭 “Le voyage, ce n’est pas la destination… c’est le ruban de bitume entre deux rêves.”
Debout de bonne heure, motivés pour rallier le Danemark. La traversée de la Belgique et des Pays-Bas se fait d’une traite, sous une pluie obstinée qui tambourine sur le pare-brise. À hauteur de Meppen, sur la route de Brême, nous passons la frontière allemande. Les ralentissements se multiplient et la traversée de Hambourg se déroule à la vitesse d’un escargot en vacances !
Sur les conseils de Virginie — notre GPS à la voix douce mais au sens de l’humour douteux —, nous quittons l’autoroute pour explorer les faubourgs. Bonne pioche : nous trouvons un coin tranquille pour déjeuner, juste à côté d’une maison de repos. Le hasard fait bien les choses.
Le soir, nous posons nos sacs à Kappeln, un petit port sur la Baltique, au nord de Kiel. L’occasion de retrouver des amis bretons lancés dans une aventure similaire. On se croisera, on se perdra, on se recroisera… la route décidera.
Kappeln, c’est une petite cité pleine de charme. Une balade sur le port pour délasser les jambes, un peu de sel sur la peau, et 1 577 kilomètres au compteur.
💭 "Nótt et Heimdall veilleront le sommeil des voyageurs fatigués".
Frontière danoise franchie à Flensburg. Contrôle d’identité, sourire des douaniers, discussion courtoise — ambiance détendue. On apprend qu’ici, pas besoin d’auto-pass : les autoroutes sont gratuites. Le policier nous lance en riant : « Gardez votre argent pour profiter des vacances ! » Marché conclu.
Cap sur le Sjælland : Copenhague en ligne de mire, puis la Suède via Malmö. La route est superbe. Le passage du Grand Belt, un pont long de vingt-quatre kilomètres, laisse sans voix. Au milieu, l’île de Sprogø, qui cache un passé bien sombre : entre 1922 et 1967, une clinique eugéniste y stérilisait des femmes jugées “inadaptées”. Le contraste avec le calme du lieu est saisissant.
Copenhague, c’est la jeunesse, la beauté, l’histoire. Trouver un endroit où dormir relève du défi — on finit par se poser près d’une salle de sport, dans le quartier d’Amagerbro, à quelques encablures du centre.
Malgré les averses, la visite est un vrai bonheur : Nyhavn et ses maisons colorées, les pubs animés, la musique qui s’échappe des terrasses… Et bien sûr, la Petite Sirène, aussi minuscule qu’incontournable. Le reste de la ville attendra demain.
💬 “Copenhague, c’est la beauté tranquille des villes nordiques, entre pluie et plaisirs.”
Réveil tranquille, puis direction le centre pour assister à la relève de la garde. Ensuite, balade dans Strøget, la plus longue rue piétonne du monde — un vrai ruban vivant, ponctué de rires, de musiciens et de vitrines. Et, comme à chaque capitale, un passage obligé par le Hard Rock Café pour la collection !
L’après-midi, cap sur Christiana, le quartier “libre” de Copenhague. Ici, les photos sont à éviter : l’endroit vit à son propre rythme, entre street art, petits boulots et effluves de cannabis. Une parenthèse hors du temps, à la frontière entre utopie et bohème.
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| Relève de la garde |
Dernier regard sur la ville, il est temps de filer vers la Suède. Le pont de l’Øresund, long de seize kilomètres, se déploie au-dessus des eaux comme un trait d’union entre deux mondes. Une fois passés, le vrai voyage commence.
La route nous mène au hasard vers Halmstad, puis un petit village, Hylte, au bord d’un lac. Le soleil est là, timide mais présent, 18 degrés au thermomètre. Le lendemain, première randonnée : immensité des lacs, silence des forêts, rencontre avec quelques chevreuils. Ici, le calme n’est pas une absence de bruit — c’est une présence.
Les maisons rouges et blanches posées au bord de l’eau, les reflets sur le lac, tout semble figé dans une carte postale nordique. On se regarde, un sourire aux lèvres :
💭 "Voilà. On y est. La Scandinavie."
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| Hylte |






Commentaires
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Dominique