Allemagne-Autriche, de Vienne à Salem
🗓️ 5 août 2016 — See you soon Vienne, bonjour la route
Trois nuits à Vienne, et déjà, il nous faut reprendre la route. Nous quittons la ville avec cette impression étrange de ne pas en avoir vu assez. Ce n’est pas un adieu, c’est une pause. Nous reviendrons.
Nous nous promettons un concert, un vrai Sachertorte (le fameux gâteau au chocolat viennois), un bon chocolat... viennois ou une bière accompagnée d’une saucisse grillée. Il faut bien garder quelques excuses pour revenir, non ?
Direction Innsbruck, par nos chemins de traverse préférés. La pluie nous accompagne, fidèle et insistante. Les routes montent, descendent, tournent à n’en plus finir… mais le décor est à couper le souffle.
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A proximité de Admont |
Chaque virage nous arrache un “wow” : montagnes brumeuses, maisons peintes, églises perchées, chevreuils surpris au bord des prés. À un moment, nous nous arrêtons juste pour regarder et écouter l’eau d’un torrent. Silence parfait. Nous sommes dans les nuages, au propre comme au figuré.
Le soir, nous nous installons sur un petit parking à Bad Reichenhall, près de Salzburg. La pluie bat le rythme sur le toit du fourgon, la fatigue se fait douce.
🗓️ 6 août 2016 — Cap sur Innsbruck
Nous continuons à avaler des kilomètres, tranquillement. Traverser les montagnes, ça ne se fait pas à la légère. Entre deux virages, nous croisons des tracteurs décorés pour la fête du village — ambiance garantie ! Puis enfin, Innsbruck se dévoile.
Nous nous garons rue Richard Wagner (clin d’œil musical), c’est samedi, stationnement FREI… du moins, nous espérons avoir bien compris le panneau !
Surprise : un rassemblement de voitures anciennes nous accueille. Des merveilles d’un autre temps. Nous nous baladons, discutons, nous partageons un café avec un passionné du coin. C’est ça, la magie du voyage : tomber par hasard sur ce qu’on n’avait pas prévu.
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Innsbruck |
La ville grouille de vie. Les terrasses débordent, les rues chantent. Nous nous disons que tout le Tyrol a eu la même idée aujourd’hui : venir flâner à Innsbruck. Nous, les adeptes du calme, nous sentons un peu submergés, mais l’énergie est belle. Nous explorons le centre historique, nous nous émerveillons.
Notre guide parle d’un jardin où des perroquets volent en liberté… On n’en a vu aucun. Peut-être qu’eux aussi étaient partis dans un ailleurs !
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Patsch |
En fin de journée, nous grimpons vers Iggls puis Patsch, deux villages accrochés à la montagne. L’air y est pur, la vue sur Innsbruck, grandiose. Le soir, nous mettons le cap sur le lac de Constance. Nous finissons la journée sur un petit parking à flanc de montagne sur les bords de l'Inn. Un repas simple, la montagne pour décor, et un gros dodo.
🗓️ 7 août 2016 — Grins, l’étape coup de cœur
Ce matin, nous ne grimpons pas de sommet, mais nous en approchons. Le lac de Constance nous attend, mais la route nous retient encore. Pause à Landeck, puis bifurcation vers Grins. Quelle idée ! Mais surtout quelle trouvaille ! Des ruelles qui grimpent sans fin, étroites à souhait. Jacqueline (notre fidèle fourgon) s’y faufile avec prudence.
Un cycliste que nous doublons en monté et qui nous rattrape dans les descentes, nous conseille de continuer un peu plus haut, nous trouverons un espace pour nous garer et nous balader. Nous montons jusqu’à 1276 mètres. Le panorama est fou. Nous décidons de suivre ses conseils : une balade improvisée de presque quatre heures, entre ombre et soleil.
Résultat : l'altimètre annonce 1706 mètres Le cœur léger, les jambes un peu lourdes, mais l’âme comblée.
Nous croisons un grand-père et ses deux petites-filles. Nous papotons, nous partageons un instant simple. Le genre de moment qui rend la route humaine. Sur le retour, nous nous arrêtons souvent. Des chevreuils apparaissent, paisibles, comme s’ils faisaient partie du décor.
L’après-midi file. Nous restons là, suspendus au temps. Grins devient notre refuge d’un jour — et d’une nuit. Premier vrai bivouac de montagne. Le genre de nuit que l'on n’oublie pas.
🗓️ 8 août 2016 — Lever de soleil et baignade au lac de Constance
Réveil aux aurores, 5 h 34, pour saluer le soleil sur les Alpes autrichiennes. Les chevreuils sont encore là, fidèles. Nous quittons Grins le cœur un peu lourd, mais l’esprit léger. La route nous appelle.
À Wald am Arlberg, nous nous offrons une pause : une fontaine en bois, une eau glacée, un café au soleil. L’instant parfait. La vie de routard comme on l’aime ! On fait le plein d’eau “made in montagnes autrichiennes”, un petit luxe presque coupable. Nous reprenons la route, bercés par le son des clarines. Les vaches jouent la bande-son de notre matinée.
Nous flirtons avec les frontières — Allemagne, Italie, Suisse, Liechtenstein — mais nous restons fidèles à notre cap : Bregenz sur le lac de Constance. Là, c’est l’été dans toute sa splendeur : 31°C, monde partout, impossible de se garer. Alors nous filons vers Friedrichshafen, où nous dénichons un grand parking au bord du lac. Le tarif ? 1 euro les trois heures. Autant dire que nous nous s’installons sans se priver. Alors, direction Friedrichshafen. Jackpot : grand parking au bord du lac, 1 € les 3 heures. On pose nos sacs, on enfile les maillots et plouf ! Une heure de pur bonheur, au milieu des cygnes et des foulques. À 20 h, il fait encore 27°C, la lumière est dorée. Nous reprenons la route pour s’occuper des vidanges — la vie d'itinérance, c’est aussi ça.
Après quelques détours, nous arrivons à Salem et son Schlosssee (avec trois "s"), un petit lac calme et parfait pour la nuit. Un autre van sur le parking, un silence royal. Nous coupons le moteur.
Le monde peut bien tourner : nous, ce soir, nous sommes exactement là où nous voulons être, dans l'inconnu !
💬 Toujours garder un peu d’eau fraîche, un carnet, et un plan B pour la nuit. Les plus beaux bivouacs sont souvent ceux qu’on ne cherchait pas.
Commentaires
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Dominique