Autriche, Grins, 7 août 2016

Ma petite balade matinale va me mener sur les traces des virtuoses de la montagne. Ceci dit, je n'ai grimpé aucune montagne ! Je me suis arrêté aux pieds de celle-ci car je dois encore prendre la route du lac de Constance et arriver à Bregenz. C'est une excuse valable !!!
A nouveau aux commandes de Jacqueline... Je prends la direction du lac de Constance. La traversée de la vallée et l’envie de découvrir à pied les Alpes me chatouillent très fort.

Sur ma route, il existe un village qui se nomme Landeck, je décide d'y passer et bifurque sur Grins qui touche cette ville. Quelle idée géniale ! Grins a des rues qui montent, qui montent, qui montent … et parfois redescendent. Oh, là, là, n'étant pas habitué à conduire en montagne sur des routes qui ne laissent passer à peine plus que le fourgon, on pourrait m'imaginer téméraire. Il n'en est rien, je prends mon temps et étudie chaque lacet ! C’est étroit... et, lorsque l’on tourne la tête c’est le vide... mais le paysage est sublime. Dès que je le peux, je laisse passer les quelques véhicules qui me suivent. Les passagers sont très courtois et jamais un coup de klaxon. Je me risque à doubler un cycliste que je laisserai me dépasser dans une descente en m'arrêtant sur le côté. Je le doublerai à nouveau en montée … Arrivé à environ mille mètres d'altitude, je trouve un endroit pour m'arrêter. Le cycliste arrive à ma hauteur et m'explique qu’il faut continuer encore deux kilomètres et que je  trouverai un bel espace pour m'arrêter et profiter d’une belle vue et d’une promenade. Je suis son conseil et m'arrête sur le parking, à tout juste 1276 mètres d'altitude. Merci à vous, cycliste ! Le temps de me préparer, et voilà à nouveau mon cycliste qui s'arrête à ma hauteur. Il m'explique les balades que je vais pouvoir faire dans le coin. Le lac de Constance attendra encore un peu !

Je prends une bouteille d'eau, des pâtes de fruits et me voilà parti pour une courte balade de presque quatre heures, tantôt dans la fraîcheur, tantôt au soleil, mais quel bonheur : des paysages montagneux à vous couper le souffle.. Cette promenade me portera à 1706 mètres, foi de mon altimètre ! Que dire si ce n'est que le pays est d'une grande beauté. Je croise des randonneurs avec qui j'échange quelques mots, un grand-père et deux de ses petites filles intriguées par un monsieur qui traverse leur champ. Comme il n'y a aucune barrière, je ne pouvais pas le supposer. L'homme n'y prête, du reste, aucune attention et m'aborde comme si nous nous connaissions depuis bien longtemps. Je m'adresse aux fillettes pour leur dire la chance qu'elles ont d'habiter un si beau pays. Le grand-père leur traduit. Elles sont ravies et continuent leur balade.  J'espère que mes yeux auront mémorisé ces paysages à jamais.
A mon retour, je me repose un peu puis pars pour une nouvelle toute petite balade. Je vais y croiser des chevreuils qui, comme moi, profitent de ces belles routes sinueuses.… Le pied ! Le spectacle offert est tellement beau que je décide d’y rester l’après-midi… puis, la nuit...