Autriche-Allemagne, Lac de Constance, Salem, 8 août 2016

Je me lève à 5 h 34 afin d'assister à la montée du soleil sur les Alpes autrichiennes. J'y croise à nouveau des chevreuils. Rien de tel pour passer une bonne journée.
C’est avec un petit pincement au cœur que je laisse Grins derrière moi.
Je prends la route en décidant d'arriver enfin aux abords du lac de Constance. Très vite, je vais être à nouveau séduit par un autre village. Je m'arrête à Wald am Arlberg prendre de l’eau dans une fontaine typique en bois. L’endroit est très bien aménagé et durant une pause-café, je profite du soleil qui caresse ma joue. C'est avec de l'eau des montagnes autrichiennes que je remplis ma cuve. C'est presqu'un pêché ! 

Je traverse des villages qui vont m'offrir de monter à presque 1800 mètres. Je croise des troupeaux de vaches équipées de clarines qui sentent bon les alpages... La belle musique de ces cloches nous accompagnera sur quelques kilomètres …

Ma route me mène tantôt à la frontière allemande, tantôt à la frontière italienne. Je passe à quelques encablures du Liechtenstein ou de la Suisse, mais reste bien campé sur mon objectif, aborder le lac de Constance par la ville de Bregenz. Les degrés grimpent lorsque nous approchons de notre destination et la circulation y est très dense. Je ne fais que traverser Bregenz. Il est impossible de stationner dans la ville. Je continue vers Friedrichshafen en Allemagne après une courte halte à Lindau afin de déjeuner.
A Friedrichshafen, je trouve un très grand parking pas très loin de la sortie de la ville et qui jouxte le lac. Que demander de plus ? Le prix très abordable du stationnement, un euro les trois heures, me donne envie d'y rester … et donc j'y reste !
Mon seul souhait : m'arrêter et me rafraîchir... dans le lac ! Je n'ai aucune exigence quant à mon voyage. Je m'autorise tout ce que je veux. La seule limite est le raisonnable. Je prends donc mon maillot de bain afin de me baigner. La température extérieure est de 31° à l'ombre. Celle de l'eau ? Je ne la connais pas, mais elle est délicieuse. Presque une heure à profiter de la baignade : que c’est bon ! Je nage au milieu des cygnes, grèbes, foulques … que du bonheur !  A presque vingt heures, il fait encore presque vingt-sept degrés.
Parfois, il faut revenir à la réalité, il me faut m'occuper de l'entretien du fourgon et des vidanges. Je trouve à six kilomètres de là tout ce qu'il me faut (Lindeau Strasse, Friedrichshafen). J'ai quitté mon parking de rêve au bord du lac car je ne suis pas persuadé de pouvoir y dormir, même si aucune information ne m'y contraint. Après plusieurs tentatives, je me rends compte qu'il est impossible de stationner aux abords du lac, je m'en éloigne et traverse des coteaux (my god, les demeures et les vignes à perte de vue) puis les vergers immenses, des pommes, des fraises et des cerises. Je m'enfonce dans l'arrière pays et découvre un village nommé Salem, aux abords d'un … lac aménagé en parc pour familles. Je stationne sur l'immense parking de Schlosssee, avec trois ''s'', l’endroit y est très calme, je le partage avec un autre camping-car.

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