Histoire de presque rien...

#2
Il est plus petit que... en fait que tout ! Il mesure tout juste un centième de micron voire, soyons large, deux centièmes. Il est inerte à l'extérieur et particulièrement vorace à l'intérieur. Le virus en général crée la désolation dans un entourage qui lui promet force et vitalité ! Depuis quelques semaines déjà, le dénommé COVID19, être très peu sympathique, fait des ravages à travers le monde. Ce micro-organisme maléfique sème la zizanie dans les états, les populations, renvoyant certains aux heures les plus sombres de l'histoire de France. Ceux-là même qui puisent leur savoir dans l'inculture que leur confère leur incrédulité. Ils puisent leur force dans l'anonymat d'un billet posé sur un pare-brise, une porte ou glissé dans une boîte aux lettres, invitant des personnels de santé, des homosexuels, des personnels de sécurités, des routiers, des personnes exposées de part leur métier, à aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte. 


Photo de David E.
Sans chercher à répondre à l'inexcusable, cette attitude démontre certainement une peur extrême face à la perte de confiance en une certaine hiérarchie étatique. Lorsque l'on se retrouve seul face à ses démons, il est toujours plus simple de pointer du doigt son prochain plutôt que de chercher une solution, une vérité. Alors dans l'urgence on se forge  sa vérité. Face à l’égrenage des chiffres catastrophique qu'annoncent en boucle les médias, il peut, parfois, être compliqué de se modeler une véritable opinion, en tout cas une opinion sincère dénuée de toute théorie du complot. Le COVID19 a un visage, celui d'un voisin, d'un enfant ou d'une personne âgée, d'un membre de sa famille. Il a le visage de son enfant croisé dans un supermarché que tu ne peux pas étreindre de peur de lui transmettre une hypothétique contamination. Le rapport aux autres n'a plus l'assurance des jours heureux.



Il nous appartient à tous d'exprimer un désarroi, de rechercher le réconfort dans une attitude qui nous est unique. La faute n'en revient pas toujours à autrui. L'attestation de déplacement dérogatoire n'est pas le retour en arrière que prédisent les pseudo-passionnés d'un conflit où meurtres, humiliations et suspicions ont volé à tout jamais l'innocence de notre condition humaine. Cette attestation, correctement utilisée, associée à des gestes de courtoisie rabâchés à longueur de journée doivent permettre une micro vie sociale. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, on n'y croise pas que des Le Quesnoy ou des Groseille. Il y a également, et surtout, cet entourage qui donne envie de vivre et d'accepter les difficultés actuelles d'une vie en pleine crise sanitaire. Pour peu que l'on en ait pris conscience, le COVID19 est peut-être une ode à la vie, ce petit battement d'aile du papillon pourrait exprimer notre souhait de vivre ensemble avec respect.

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