Canal de Brest à Nantes, étape 1

Cela faisait très longtemps que je voulais parcourir la canal de Brest à Nantes. Ce week-end, je suis parti pour réaliser une première étape.

Départ de l'écluse de Guili Glaz, numéro 237, à Port-Launay, pour une arrivée à l'écluse de Saint Algon, numéro 226, à Pont Coblant.

J'ai donc réalisé mes vingt-huit premiers kilomètres sur le canal de Brest à Nantes, et autant dans l'autre sens ! Il me faut bien retrouver mon fourgon ! Soit cinquante-six kilomètres.
L'écluse de Guili Glaz est le dernier ouvrage construit sur l'Aulne, en aval de Port Launay. Cette écluse ne fait pas véritablement partie du canal. Ce dernier débute avec l'écluse numéro 236 du nom de Châteaulin. La création de l'écluse de Guili Glaz permettait aux bâtiments à fort tonnage de remonter le fleuve jusqu'aux quais de Châteaulin.


A la hauteur de l'écluse de Guili Glaz, pour faire barrage aux marées, il a été construit, il y a tout juste dix ans (décembre 2005), un ouvrage permettant de réguler la hauteur des marées dans l'Aulne. Il s'agit d'un barrage à clapets. La construction de ce barrage a été confiée à l'architecte paysagiste Laurent Barbier. Il fait suite aux fortes inondations de 1995 et 2000.



Une simple balade bucolique le long du canal est un but de visite fort louable. Sur cette première étape, j'ai croisé peu de personnes à la cueillette aux champignons. J'ai bien aperçu un couple de randonneurs ayant déposé leur vélo, réaliser une razzia sur les mûres... J'apprécierai certainement les pots de confiture qui en résulteront. J'ai juste oublié de leur donner mon adresse ! Les gens qui arpentent le canal sont de véritables sportifs. Ils sont de tous âges... Je m’accommode bien de ma différence. J'effectue une halte sur chacune des écluses qui se situent sur mon chemin. Je m'arrête pour regarder le paysage et le photographier. Parfois pour discuter … Je ne fais pas que me déplacer, s'il m'est permis de partir à la rencontre des nomades du canal, j'en profite !


Du reste, les rencontres sont aussi belles qu'imprévisibles et parfois improbables. J'ai ainsi rencontré au franchissement de l'écluse de Guili Glaz un couple, Céline et Cédric, sur un voilier nommé Henrik. Ce n'est pas le nom du bateau qui a été à l'origine de l'ouverture d'une discussion très sympathique, mais ce qu'il y avait d'inscrit sur le cockpit. Il s'agit du refrain de la chanson Henrik de Graëme Allwright. J'étais tout étonné de la lire. Ils étaient tout étonnés que je connaisse la référence. Je suis un amateur de l'artiste et Henrik est une de mes chansons préférées.
You can fish in a mill pond
Fish in the sea
Fish in a bath tub yes
But don't fish me


J'ai également eu une longue discussion avec l'éclusier qui m'a expliqué le fonctionnement du canal ainsi que le passage des écluses autre que la 237. Si le souhait d'un marin est de remonter le canal sur une certaine distance, ce dernier se verra remettre une manivelle afin d'actionner lui-même les écluses. Bien entendu, il est demandé une consigne lors du prêt de cette manivelle ! De plus, tous les mariniers qui franchissent Guili Glaz doivent remplir une fiche d'identification.


J'ai également rencontré un couple à Pont Coblant, entre les écluses 227 et 226. Originaires des Côtes d'Armor, ils terminaient le périple finistérien avant de s'attaquer au côté morbihannais du canal. Chacun vit le canal à sa façon. Moi, je me donne un an ou deux pour réaliser l'intégralité du parcours, d'autres le réalisent en une semaine ou quinze jours … Chacun à son rythme, en bateau, à pied, à vélo, ou pourquoi pas à cheval !


En orange, c'est la route déjà parcourues ! ... Vivement la prochaine étape, mes fesses ont le temps de se reposer !

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